Louis Courtine, de Chef de Projet à Product Manager chez Glady : le parcours d'un alumni !

👨Qui es-tu et quel est ton parcours ?

Je suis Louis, j'ai 32 ans et j'habite à Troyes. 

J'ai fait une école de commerce en marketing digital, puis j'ai bossé avec un ami sur son projet entrepreneurial pendant 1 an, dans une approche similaire au produit. Le projet était dans l'incubateur de l'EM Lyon, donc j'allais avec lui à des cours de design et d'UX. 

➡️ Le but était de créer une application de partition de musique digitalisée, avec une expérience assez gamifiée permettant d’apprendre facilement. Mais bien sûr, on est pas allés jusqu'au lancement de l'application ! On a fait des maquettes et des prototypes, beaucoup d'interviews utilisateurs et de la Discovery. 

Après j'ai bossé pendant 3 ans en Freelance en tant que Consultant marketing digital et Chef de projet digital, principalement auprès d’acteurs de distribution de cinéma. Je développais des sites en No-Code (avec Wix à l’époque), avec d'autres petites missions à côté. 

J'ai ensuite cherché un CDI pour avoir un peu de stabilité. Pendant 1 an et demi, j'ai été Chef de projet Digital à l’agence du court métrage (comme un mini Netflix), ce qui pouvait s'apparenter à du Product Management. Mais je travaillais beaucoup avec des prestataires et je n’avais pas d’équipe avec moi en interne, ce qui était parfois frustrant. 

J’ai eu l’opportunité de rejoindre une Scale Up dans le B2B telecom en tant que Chef de projet Digital, avec aussi un peu de Marketing et de Growth. 


👉 Les cycles en V* étant parfois compliqués, j’ai rapidement fait évoluer le poste en tant que Product Owner, en ajoutant du Kanban et de l’amélioration continue. Mais il n’y avait pas de culture Produit, alors que je commençais à m’y intéresser de plus en plus. J’adorais le Design Thinking, le fait de chercher les besoins des utilisateurs etc. Mais pour la boîte ça ne faisait pas sens de fonctionner comme ça, ils trouvaient que c’était une perte de temps. 
Je ne me sentais plus du tout aligné avec la boîte, ni avec ce que je faisais… J’ai fait un burn out après 2 ans sur ce poste. J’ai donc demandé une rupture conventionnelle, pour prendre du repos et pour réfléchir.

➡️ C’est là que j’ai décidé de faire Maestro et de me former au Product Management, parce que c’était vraiment ce que j'aimais le plus. 
J’ai fait Maestro et 3 mois plus tard, j’ai été pris chez Glady en tant que PM. 🚀


*“Cycle en V” est une méthode de gestion de projet en 2 phases, matérialisées par les 2 branches du V. Elle implique toutes les étapes du cycle de vie d'un projet : recueil du besoin, conception, réalisation puis vérification de sa qualité.
Souvent opposée à l’approche “Produit” qui elle est basée sur les principes de méthodologie agile. Elle se matérialise plutôt par des boucles d’itération répétées, dans une optique d’amélioration continue. 

👩🏼‍🎨 Raconte nous ta transition professionnelle 

J’en avais marre de faire des choses qui, pour moi, n’avaient aucun sens,  je voulais apporter de la valeur, notamment aux utilisateurs. 
Je voyais bien que ça n’allait pas, que je me sentais seul dans ma boîte, incompris, j’essayais de faire des choses et je me suis rendu compte que j’étais face à un mur. 

👉 Je me suis dit “Le marketing ça m’intéresse absolument plus, le produit ça me passionne, je veux me former pour laisser plus de place à la Discovery, aux utilisateurs et travailler en mode agile !”

‍Quand tu fais un burn out, tu remets tout en question, moi je cherchais à aller vers un métier qui avait plus de sens. Étant sensible à l’écologie, je me suis rendu compte que le numérique avait un impact, et que dans mon métier je pouvais être en accord avec mes valeurs, ce à quoi j’aspirais, tout en faisant quelque chose qui m’intéressait. 

➡️ J’ai écouté un épisode du podcast La Product Conf de 2020 : Comment faire du Product Management responsable ? avec Alexandre Takacs. et ça a été mon déclic pour me former au métier de PM ! 

🎶 Comment as- tu choisi Maestro ?

Via mon réseau, j’avais fait la formation Growth Hacking chez Lion* donc j’avais bien aimé la mentalité. 

➡️ Ce qui m’a fait choisir Maestro plutôt qu’une autre structure était la durée du Bootcamp PM de 5 semaines, l’accès au réseau Maestro qu’offrait la formation, la diversité des cas d’entreprises que l’on voyait tout au long de la formation, et la diversité des intervenant-es (plus d’une vingtaine). Les problématiques produit sont très différentes d’une boîte à l’autre, les méthodes, les moyens, les équipes et les process aussi, donc c’était super d’avoir un regard à 360°.

Les 2 semaines en immersion dans la problématique produit d’une entreprise m’ont aussi aidé à me décider. Et le fait que ce soit 100% pris en charge par différents moyens de financement. 

➡️ J’ai également eu de super retours de personnes ayant fait la formation, donc je me suis dit c’est le moment où jamais !


*Join Lion est la première école du campus Maria Schools auquel appartient Maestro. Cette école propose des programmes courts, intensifs et pratiques.

💖 Qu’est ce que tu souhaitais craquer dans ta formation chez Maestro ?  

👉 Les compétences pures de PM, et pouvoir débusquer les imposteurs ! Je me suis dit que pour être embauché sur un poste de PM et m’assurer de trouver une boîte qui a une vraie culture produit, c’était important d’être formé. 
⚠️ Il y a beaucoup de boîtes aujourd’hui qui font du pseudo Product Management, mais qui en réalité proposent des postes de Chef de Projet Digital, et qui n’ont pas de culture produit en interne ni d’agilité. Je ne voulais pas retomber dans ce piège !

👉 L’aspect réseau : là par exemple chez Glady, il y a une alumni de chez Maestro. Ça te permet d’avoir un pied dans la communauté Produit, et c’est plus facile ensuite pour se professionnaliser. 

Ce qui m’a beaucoup aidé, ça a été toutes les discussions informelles avec les intervenant-es, pour apprendre à aller chercher l’information de la présence ou non d’une culture produit dans une boîte, et pouvoir filtrer les offres. 

J’ai aussi eu de nombreux conseils pour apprendre à mieux me mettre en avant et avoir confiance en moi. Car quand tu veux devenir PM et que tu ne l’as jamais été, tu fais face à un gros syndrome de l’imposteur ! Tu as beau avoir écouté plein de podcasts et lu des articles de Marty Cagan, ça ne suffit pas. 
👉 Grâce au Career Coaching avec les différents coachs produit de chez Maestro, j’ai pris confiance en moi, j’ai appris à me faire valoir mon profil, à me positionner sur le marché et je me suis senti épaulé, notamment pour mes recherches d’emploi et les études de cas.

J’ai également appris à faire un portfolio, ce qui m’a beaucoup aidé dans ma recherche de poste. 🔥

🚀 Quelles ont été les étapes de ta recherche d’emploi à la suite de Maestro ? En combien de temps tu as trouvé un poste ? 

Ça s'est fait en 3 étapes, et à ma grande surprise beaucoup d’entreprises m’ont démarché ! 
1️⃣ J’ai terminé le Bootcamp Maestro fin Mai 2022. Dans un premier temps je me suis inscrit à The Product Crew et je me suis laissé un peu de répit. Fin Juin, j’ai postulé à quelques offres sur Welcome To The Jungle qui m'intéressaient. Ça m'a permis de faire quelques premiers entretiens. 

2️⃣ Ensuite, je me suis créé mon Portfolio et j’ai mis mon LinkedIn à jour. Là, une dizaine d’entreprises m’ont contacté ! Même si parfois il y avait du bon et du moins bon en termes d’entreprises et de postes, au moins ça m’a vraiment permis de m’entraîner et de gagner en confiance. 

3️⃣ Ensuite, j’ai même pu refuser des offres ! Après un burn out ça fait vraiment du bien au moral, tu te rends compte que t’es capable de franchir le pas, et tu te rends compte que ça va rouler ! Et ça, je pense que sans Maestro, ça aurait été très compliqué. 

4️⃣ J’ai passé des entretiens dans une quinzaine de boîtes différentes. Parmi elles, il y en a 5 à 10 avec qui j’ai fait plusieurs entretiens, et j’ai été en fin de process avec 4 d’entre elles. J’ai finalement eu 2 propales finales de la part de 2 structures, puis j’ai signé mon CDI chez Glady entre le 15 et le 20 Août 2022. Donc au final c’est allé hyper vite ! 

🗝 Si c’était à refaire, est-ce que tu ferais différemment ? Et niveau rémunération, tu te positionnais comment ?

Ma stratégie c’était d’avancer dans les process avec toutes les boîtes qui m’intéressaient, tant que c’était possible et jusqu’à ce que ça s’arrête. J’ai eu la chance de pouvoir choisir, donc je ne peux que conseiller cette stratégie ! 

👉 Par contre, un conseil que je peux donner, c’est de faire une petite pause quand on arrive à l’étape du case study. C'est-à-dire de ne plus commencer d’autres process et au contraire, se concentrer sur cette étape. Moi j’en ai eu 2 en même temps, et c’était largement suffisant ! 
Notamment parce que pour les études de cas, on te dit d’y passer 3h mais t’es tellement en stress et t’as tellement envie de faire le meilleur truc de ta vie que t’y passes jamais 3h. Surtout quand t’as pas de travail à côté et que c’est ton premier poste de PM, forcément t’y vas à fond. Donc il vaut mieux se concentrer sur 2 ou 3 maximum, sinon tu risques d’en bâcler certaines et de t’essouffler. Le but n'est pas de faire un burn out des candidatures, car c’est aussi beaucoup de pression ! 

➡️ Pour me positionner au niveau de la rémunération : je me suis basé sur les études La Product Conf. J’ai vu que le background majoritaires des PM était Chef de Projet Digital donc je me suis senti à ma place. Grâce au Career Coaching chez Maestro, j’ai appris à ne pas voir mon profil comme étant junior mais au contraire à valoriser mon expérience passée. 
‍Je me positionnais entre 50 et 55K. Il y a forcément des boîtes qui m’ont dit que j’étais trop cher ! Mais je ne me suis pas dégonflé et je suis allé jusqu’au bout de mes process. Au final, il y avait des boîtes pour qui ce n’est pas du tout un problème. Et j’ai fini par trouver 🍾

💎 Aujourd’hui quel PM es-tu, quel est ton état d’esprit ?

1️⃣ J’apporte beaucoup d’importance à la Discovery. A mon sens, il est important de ne pas commencer à développer des choses si tu n’as pas un niveau de confiance élevé, et de ne pas faire les choses à la va-vite parce qu’on te met la pression. 

2️⃣ C’est un grand classique, mais je pense qu’il ne faut pas avoir peur de dire non, ou pas tout de suite. D’expliquer aux personnes qu’on prend en compte leurs besoins, qu’on les note, mais qu’on ne pourra pas forcément y répondre tout de suite. 

3️⃣ C’est très important pour moi de savoir être à l’écoute. Depuis que je suis arrivé dans l’entreprise il y a quelques mois, je ne dis pas grand chose et j’écoute surtout. Je n’arrive pas avec mes gros sabots en disant “On va mettre ça en place, on va changer tout ça”, ou “J’ai appris ça chez Maestro, et c’est beaucoup mieux que ce que vous faites”, etc.

4️⃣ Le scope d’un PM peut être très large donc ça prend beaucoup de temps pour en devenir expert. Cela me semble indispensable d’avoir de l’humilité en tant que PM et pour pouvoir évoluer. Mais aussi pour pouvoir embarquer les stakeholders, les équipes tech et produit. Personne n’a envie de travailler avec quelqu’un qui prétend tout savoir !

5️⃣ Faire preuve de pédagogie est à mon sens super important pour expliquer notre travail, nos décisions et faire en sorte que tout le monde avance dans le même sens. 

💡 Un conseil ou un tips à partager aux futur-es PM ?

1/ Avoir un maximum d’humilité

Il faut parler à tout le monde, comprendre comment les personnes travaillent, ce qu’ils aiment ou non, avant de proposer la moindre chose. Et toujours poser des questions. 

2/ Se trouver un-e allié-e du côté tech

On dit toujours qu’il n’y a pas de questions bêtes, mais souvent on n’ose pas poser des questions sur la partie tech ! On est parfois intimidé, et on a peur de perdre en légitimité auprès des devs. 
👉 Trouvez le-la dev de votre équipe qui a l’air sympa, avec qui vous vous sentez à l’aise pour poser vos questions. 

3/ Se faire un portfolio 

Très peu de PM en font, et ça a vraiment fait la différence pour moi au niveau de mes recherches d’emploi !
👉 Jetez un oeil à son portfolio 👀